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Les Pièces Avancent

Articles et Tactica sur le Jeu de Bataille de la Terre du Milieu

Rapport de batailles Tournoi Sons of Middle-Earth (3/4) - 04/2022

Après Asdru et Ikorih, c’est à mon tour de vous présenter mon rapport des batailles menées par mes troupes lors du tournoi d’Anse, près de Lyon, organisé par Shakâ. La première chose à faire est bien entendu de saluer l’organisation, la qualité des tables, et tout le reste : un véritable évènement qui fera certainement paraître bien fades en comparaison les tournois plus classiques, tant il est agréable de pouvoir tout faire dans le même lieu sans avoir à se préoccuper de chercher un endroit pour manger, pour dormir, de devoir se dépêcher pour arriver à l’heure, etc.

Mais bon, passons ces éloges : place à la liste !

Construction de la liste

Suite aux dernières évolutions de la méta et notamment le nerf de Galadriel version Dame de Lumière (qui est bien davantage une suppression qu’un nerf d’ailleurs), je m’attendais en amont du tournoi à croiser deux types d’armées désormais libres :
 
– Des armées à base de magie offensive, comme Angmar et Mordor, avec le Roi-Sorcier et quelques magiciens de soutien (Galgals, autres Nazgûl), qui profitent de la disparition de l’Esprit Fortifié et du Bannissement de Gala LoL, qui suffisait déjà à peine à les contrer ;
– Des armées de tir, qui profitent à la fois de la disparition de l’effet Lumière Aveuglante de Gala LoL et d’un excellent match-up contre Angmar qui est particulièrement sensible aux tirs.
 
Cependant, je ne construisais pas ma liste pour le tournoi de Lyon mais pour l’ETC, auquel j’ai finalement été qualifié afin de dépanner l’équipe du Pays de Galles qui avait eu un désistement. L’idée était de se servir du tournoi de Lyon comme terrain d’entraînement « en situation réelle » pour la liste que je voulais pour l’ETC.
 
En théorie, les compositions de l’ETC sont bâties en équipe (un personnage nommé ne peut être choisi qu’une fois, et les appareillements donnent une dimension stratégique différente et intéressante), mais dans ma situation, c’était un peu différent : mes compagnons gallois avaient déjà rendu leurs listes (principalement du Mal), et j’avais donc le loisir de construire ma liste sans trop de contraintes, avec en plus un objectif non compétitif : je vais à l’ETC pour découvrir l’évènement et l’ambiance, et pas vraiment avec pour objectif de rouler sur les meilleures nations du monde. Et puis surtout, je voulais enfin sortir sérieusement une de mes figurines préférées : Gandalf le Gris.
 

Même les grands sages ne peuvent connaître toutes les fins.

Cependant, l’idée restait tout de même de jouer quelque chose de relativement solide et intéressant. Gandalf le Gris a en effet quelques défauts, et notamment son prix. Il n’est usuellement pas joué en compétitif, sauf avec les Survivants de Lacville où il peut mener des troupes et comboter avec Alfrid notamment.

Mais pour ma part, je n’aime pas Lacville et je n’ai pas les figs. Par contre, je suis un grand fan du Gondor et des Fiefs, et j’ai donc construit et testé des dizaines de listes avant de faire mon choix – et ce n’est pas un abus de langage : j’ai sorti une bonne trentaine de listes et épuisé mes amis sous les demandes d’avis et de tests de celles-ci sur Vassal.

Legolas, Boromir, Théodred, Imrahil, Forlong, tous ont fait les frais d’une sélection impitoyable pour déterminer ce qui fonctionnerait le mieux avec le Pèlerin Gris – et au final, c’est Gwaihir qui a été retenu, grâce à sa capacité quasi inégalée à mettre une pression folle sur quasi tous les Héros du jeu. Le combo magicien + Monstre avec Vol est redoutable, et j’y voyais aussi un petit clin d’oeil à la bien plus optimisée liste classique d’Angmar avec le Roi-Sorcier à Cheval et Gulavhâr : une version chargée de défendre le monde des Hommes.

Bien sûr, entre les deux, Gandalf devait être le général. A la fois bien plus safe (3 points de Destin relançables) et bien moins exposé, il me permettait, comme je l’avais fait au Super 8 de Gorbag avec mon Roi-Sorcier sur Ombre Ailée, de libérer la menace volante de la liste et de lui permettre de se mettre en danger sans risquer de donner les précieux points du général. C’est décidément un combo que j’aime beaucoup !

Liste etc

Alors bien sûr, j’en étais déjà à 330 points pour seulement 2 figurines. Un peu limite sachant que ces deux Héros ne peuvent pas mener de troupes dans ma configuration ! Derrière, il me fallait du nombre, et du solide. Je me suis donc tourné vers mon armée de coeur : Minas Tirith, qui offre parfaitement ce que je cherchais : quelques héros capables et de bonnes troupes capables de bien tenir pendant que mes deux unités-clef font le travail.

Irolas a été mon premier choix, puisqu’il m’apporte la Marche Héroïque (une action héroïque primordiale) et en prime la Défense, toujours utile pour bloquer un Héros adverse. mais puisque mon alliance était de niveau jaune, j’avais besoin d’un Héros d’Envergure : ici, Hurin s’imposait.

Je ne fais pas partie des grands fans de Hurin, qui souffre à mon goût bien trop de la comparaison avec d’autres héros montés avec lesquels Minas Tirith peut facilement s’allier (comme Théodred, Legolas ou Forlong), mais en l’occurrence, il apporte tout de même du punch avec son épée à deux mains de maître et l’accès à la Frappe Héroïque, et surtout 15 places de recrutement. Mais une fois les troupes remplies avec un mix classique guerriers à boucliers, rangers avec lance, gardes de la cour avec bouclier, j’avais un souci : environ 60 points restants. Je devais donc choisir un dernier petit héros à environ 35 points capable de rameuter les dernières troupes , et après quelques hésitations entre Anborn et Beregond, mon choix s’est porté sur ce dernier : il reste une excellente unité de cavalerie, Sans Peur car Garde du Corps, avec un point de puissance pour un Élan ou pour servir de rampe de lancement à Gwaihir, et tout à fait capable de faire quelques dégâts au besoin, à distance comme au contact.

La liste était prête : 34 figurines seulement, mais 5 Héros, 13 points de Puissance, et des capacités sérieuses en terme de force de frappe et de mobilité. En bref, à part le nombre, une armée vraiment équilibrée.

photo liste

Les Parties

Après quelques parties de test, et quelques coups de pinceaux un peu hâtifs (j’essayerai de terminer ça proprement pour l’ETC), l’armée était prête pour le tournoi d’Anse et ses 5 matchs en ronde suisse.

Partie 1 : Contrôle du Champ de Bataille vs Benoît

armée benoit

Dès le samedi matin, je me retrouve face à un vrai challenge : Benoît, que je connais pour l’avoir déjà affronté à l’ORM, aligne en effet une armée assez terrible, surtout sur ce scénario, puisqu’il joue une liste de Mordor pur avec pas moins de 48 figurines.

Pour rappel, l’objectif de ce scénario est de dominer la table divisée en 4 quartiers, et d’être en surnombre sur le maximum de ces quartiers. Le déploiement se fait en maelström, ce qui permet de belles surprises. Ici, je n’en mène pas large avec mes 34 hommes contre la meute de Gardes Noirs et de Morannon, menés par la Bouche de Sauron, Shagrat, le nouveau chaman Muzgur et Gorbag.

Nous jetons les dés qui déterminent qui se déploie en premier sur le maelström, et malheureusement je remporte cette main neutre que j’aurais préféré laisser à mon adversaire.

La table est plutôt bien équilibrée mais coupée en deux par de gros blocs de rochers difficiles à passer pour l’Infanterie. Et ça tombe bien, puisque mon adversaire n’a littéralement que ça dans sa liste.
 
Je commence donc par jeter le dé pour Gwaihir et je le place sur un rocher à l’ouest : avec son Vol et son Mouvement de 12″, il pourra aller où il veut sans rien craindre, c’est un point de départ idéal.
 
J’obtiens ensuite un 2 avec Beregond, que je laisse à mon adversaire le soin de placer (ce sera au nord). Et là, catastrophe : j’obtiens tour à tour trois 1 sur mes jets pour Gandalf, Hurin et Irolas. Pas question de gâcher toute ma puissance pour me placer, je vais plutôt en profiter pour attendre un tour et me déplacer en réaction de ce que fera mon adversaire. Et la partie se joue à ce moment là puisque mon adversaire se piège tout seul !
partie 101
partie 102

Galvanisé par l’idée de pouvoir facilement éclater la troupe de Beregond, esseulée, mon adversaire déploie toute son armée dans le quart nord-est de la table, prêt à bondir sur les 6 unités menée par le courageux Garde de la Citadelle.

Je perds l’initiative au tour suivant, mais qu’importe : je déclare un Élan héroïque avec Beregond, avec pour objectif de forcer mon adversaire à claquer de la puissance pour quasi rien (la troupe est de toute façon condamnée), mais aussi si possible l’empêcher de rebondir trop vite avec des Combats Héroïques de ses héros. En effet, ma stratégie est déjà claire : sortir dans les autres quartiers et parvenir à le contenir dans son quart de table !

Je remporte l’Élan et je fais au mieux pour rester hors de portée de ses héros, sauf pour la Bouche de Sauron qui est à cheval – mais après tout, si mon adversaire l’expose, il n’en sera qu’une cible plus facile pour Gandalf et Gwaihir…

La Bouche charge Beregond, mais mes troupes font enfin des jets corrects pour sortir et je déploie Irolas au sud pour marquer les points des deux quartiers tout en pouvant remonter rapidement avec la Marche, tandis que Gandalf et Hurin sortent au nord-ouest afin de pouvoir aller menacer rapidement le général ennemi.
 
J’escompte que Beregond fasse perdre du temps (voir plus) à la Bouche, mais avec quelques gros jets de dés, mon adversaire parvient à l’éliminer directement ! Un sale coup pour moi qui espérait l’engluer et l’empêcher de jeter des sorts au moins un tour de plus, mais Beregond a déjà fait son travail.

Au tour suivant, mes rangers commencent toutefois à me venger en parvenant à tuer le cheval de la Bouche derrière deux trajectoires ! Un tir bienvenu qui bloque le général adverse à quelques coups d’aile de Gwaihir…
 
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Renforcé par la Volonté de Fer de Gandalf, Gwaihir résiste aux Immobilisations lancées par mon adversaire, et aidé par celui-ci, parvient à engager le général adverse ! Sans grande surprise, il achève ma vengeance et parvient à le tuer directement grâce à un Déchiqueter. Rendues folles par la perte de leur général, les troupes ennemies s’agglutinent autour de Gwaihir lors du tour suivant, espérant en venir à bout, mais cela m’arrange…

En effet, il suffit d’un Impact Magique de Gandalf pour mettre tout le combat à terre et bloquer encore une fois sérieusement la progression adverse ! Sur les autres flancs, mes troupes minaudent et refusent le combat, lâchant quelques flèches peu efficaces contre l’armure lourde des Gardes Noirs et des Orques du Morannon. Mais mon adversaire a repris du terrain au nord-ouest où il est largement plus nombreux que moi !

Je ne peux plus très longtemps refuser le combat avec la troupe d’Hurin, qui a le bon goût de somptueusement rater ses jets, m’empêchant de retarder suffisamment l’avancée adverse. A l’issue du dernier tour de combat, je domine tranquillement les deux quartiers sud, mais mon adversaire m’a infligé suffisamment de pertes pour dominer à son tour les deux quartiers nord. Heureusement, j’ai occis son général et je remporte une victoire mineure 6-4.
 
Je peux souffler : ce n’était pas du tout gagné d’avance contre un tel adversaire sur ce scénario !
Au nord-ouest, la troupe d’Hurin n’a pas réussi à tenir le choc face aux sbires de Shagrat, et me prive de la victoire majeure.
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Partie 2 : Percée vs Antonin

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Mon répit est de courte durée puisque je me retrouve pour le second match opposé à Antonin, qui aligne une armée d’Isengard sans mage, avec… 47 Uruk-haï menés par Lurtz avec Mauhur, Sharku et Vrasku, de nouveau sur un scénario avec des objectifs multiples à tenir (représentés par les 4 cercles verts)…
 
Je grimace, mais c’est jouable : il faut que j’attire mon adversaire sur un flanc ou je peux le bloquer. Comme lors du premier match, cette mission se retrouve assurée avec brio par Beregond, que je déploie en premier, avec une pancarte clignotante « Tuez-moi ! », sur l’objectif est.
 
Mon adversaire y place son général ainsi que la troupe de Vrasku, astucieusement placée sur les toits pour bénéficier de bonnes lignes de tir. Je déploie le reste de mon armée de l’autre côté, à l’exception de Gandalf et Gwaihir que je veux pouvoir faire intervenir comme je veux depuis le centre.
Je remporte la première initiative, et mon adversaire déclare deux élans (Mauhur, sur l’objectif ouest, et Sharkû, au centre), que je contre avec Irolas qui se trouve entre les deux. J’ai la main neutre, et j’en profite pour charger Sharkû et un cavalier Warg avec un guerrier de Minas Tirith, avant de mettre tout le combat à terre grâce à un Impact Magique : un coup classique mais toujours redoutable pour se débarrasser de la menace d’un héros monté.
 
Libéré de la menace de Sharkû au centre, je déploie mes efforts vers l’ouest ou Hurin charge des Maraudeurs tandis que j’envoie des troupes bloquer le Crébain adverse et que je limite les possibilités de mouvement d’Antonin. Son élan avec Mauhur se retrouve ainsi assez limité, d’autant que ses Maraudeurs n’ont pas de soutien, et de l’autre côté, puisque j’ai l’initiative, j’envoie directement Gwaihir affronter le général adverse alors que Beregond recule et que mes troupes bloquent le passage pour éviter que l’Aigle ne soit encerclé.
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Malheureusement, ma bannière se retrouve exposée aux arbalétriers adverses, et à l’aide d’une Précision héroïque bien pensée de Vrasku, mon adverse s’en débarrasse.

Lors de la phase de Combat, je déclare un Combat avec Hurin, qui tue ses adverses et fonce vers le Crébain, qu’il parvient également à occire. Un vrai bol d’air sur ce scénario ! De l’autre côté, c’est un duel de Frappes entre Gwaihir et Lurtz, que l’Aigle perd malheureusement, sans subir de blessure pour autant (il perd un point de Destin).

Au tour suivant, c’est rebelote grâce à un Élan de Beregond. Gandalf manque une Immobilisation sur Lurtz (3 au mieux sur 3 dés, résisté par un 6 !), mais cette fois l’Uruk n’égale pas la Frappe de Gwaihir, qui fait son 6 pour remporter le combat et vient directement tuer le général ennemi, comme lors de la première partie !

De l’autre côté, je dois laisser l’Élan à mon adversaire qui bloque bien le flanc est et enterre mes espoirs de parvenir jusqu’à son objectif. Mon centre, tenu par Irolas, se retrouve en difficulté et je dois ramener quelques troupes de l’ouest pour tenir le choc face aux berserkers et à un Sharkû décidemment fâché d’avoir perdu son Warg.

Cependant, l’objectif ouest est totalement libéré par les valeureux guerriers du Gondor,  qui en boutent Mauhur et les derniers maraudeurs, qui se replient sur l’objectif nord et le blocage d’Hurin.

Encore une fois, le dernier tour va s’avérer décisif puisque pour l’instant, Gwaihir est bien posé sur l’objectif est, qu’il conteste toujours au gros des troupes de l’Isengard, aidé par les débris de la troupe de Beregond, mort au combat.

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Mais le destin vient appuyer les dés de mon adversaire qui remporte la dernière initiative, et se voit débarrassé de Gandalf, forcé de revenir bloquer Sharkû pour l’empêcher de se saisir de l’objectif sud.

Gwaihir se retrouve encerclé, blessé par les tirs d’arbalète,il perd le combat et meurt en même temps que les derniers défenseurs du Gondor avec une belle série de quatre 6 sur 10 dés lancés par mon adversaire qui s’évite ainsi la défaite majeure.

Nous tenons chacun 2 objectifs, mais j’ai tué son général : victoire mineure 5/3.

Gwaihir n’a finalement pas résisté aux épées de la Main Blanche.

Partie 3 : Brouillard de Guerre vs Tordek Urside

Je ne suis décidément pas au bout de mes peines puisque le troisième match me voit affronter la Légion Légendaire de Théoden, dirigée par le talentueux peintre (et joueur !) Tordek Urside.

Mais sur ce scénario ou d’ordinaire je suis plutôt à l’aise, c’est compliqué car il faut choisir une cible parmi les 8 (!) héros adverses ! Cependant, entre les Impacts et les Projeter, j’ai aussi de lourdes menaces à faire peser sur mon adversaire.
 
Nous choisissons chacun secrètement un héros à défendre (Irolas pour moi), un à attaquer (je choisis l’un de ses capitaines), et un décor à prendre (j’opte pour une forêt au nord-est, difficile à tenir pour des unités de cavalerie).
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partie 301

Malgré la tentative honteuse de corruption adverse à l’aide de chocolats, je tiens bon et j’avance de la moitié de mon mouvement (appuyé d’une marche) pour essayer de tuer quelques chevaux à distance. Mon adversaire profite des décors pour se cacher, seulement, j’ai de la chance : son capitaine qui est ma cible est son héros le plus à l’est, j’ai donc une chance de le tuer.

Au tour suivant, aidé d’une nouvelle marche, j’envoie Gandalf faire une Injonction sur ce capitaine qui se retrouve au milieu du terrain difficile dans la maison en ruine du nord, et plus si loin de Gwaihir qui le regarde comme si c’était un carré de chocolat.

Malheureusement, je perds l’élan au tour suivant et le capitaine recule, avant de résister à une Injonction à 3 dés réussie grâce à un point de Puissance (…) avec un 6 naturel ! Que de temps perdu !

Alors que je contourne par l’est (d’où la photo ci-contre est prise), mon adversaire contourne par l’ouest et reste précautionneusement hors de portée de charge de mon Infanterie.
 
Les tours se suivent et se ressemblent : je perds les trois mains neutres des Élans suivants, je rate mes sorts ou je dois les payer avec de la Puissance, et Gwaihir s’empêtre face à Déorwine et Gamelin sans parvenir à gagner un seul combat.
 
Je parviens, presque par miracle,  à tuer ma cible grâce à un combat héroïque désespéré de Hurin, car mon adversaire ne l’a pas fait fuir à l’autre bout de la carte, pas convaincu qu’il s’agissait de ma cible.
 
Mais le gros de mon armée est désormais à portée de charge de la cavalerie adverse, et je suis presque à bout de ma puissance.
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Et ce qui devait arriver arriva : après une énième main neutre d’élan perdue, mon adversaire charge enfin avec tous ses héros et utilise la terrible et magnifique règle A mort ! de la Légion Légendaire (qui lui permet de déclarer des Combats ou des Frappes héroïques gratuitement avec tous ses Héros à 12″ de Théoden).
 
Je perds près de 15 figurines dans le tour sans rien pouvoir y faire, et me contente tristement de me replier du mieux que je peux et de capturer mon décor, tout en m’assurant de bien tenir Irolas à l’abri des charges adverses.
 
Dépité, je ne peux que constater le massacre alors que Gwaihir continue à se rouler par terre sans parvenir à remporter un combat.
Évidemment, je ne peux pas empêcher mon adversaire de me démoraliser au dernier tour après une nouvelle charge de Cavalerie.
 
Irolas est cependant bien protégé, mais mon adversaire a capturé son décor et protégé son propre héros (Dernhelm).
 
Comme j’ai tué ma cible, et malgré l’épuisement et la malchance qui m’a poursuivi toute la partie, je parviens à arracher le match nul (9-9).
 
La première journée s’achève sur un bilan satisfaisant : 2 victoires mineures et un match nul, ce n’est pas si mal !
Gandalf et Gwaihir sont totalement passés à côté de la partie, alors qu’il s’agissait d’unités clefs pour la victoire.
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Partie 4 : Combat des Champions vs Bendrums

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Mon 4ème adversaire n’est autre que Bendrums qui aligne la même compo que lors du Super 8, à savoir une alliance Mordor / Harad menée par le Roi-Sorcier à cheval, Suladan, et un Nazgûl standard à cheval, avec une petite subtilité : une Catapulte du Mordor !

Le beau jeu donc, comme mon adversaire précédent. Seulement, Combat des Champions est un scénario qui dépend pas mal de l’Élan héroïque du premier tour, car c’est un duel du nombre de kills des généraux, qui sont placés tous les deux au centre du terrain.

Bendrums remporte le jet du côté et se déploie à l’ouest. Le Roi Sorcier a directement une ligne de charge vers mes unités, mais mon adversaire s’est assuré que le gros socle de Gwaihir ne pourrait pas s’y poser. Pour ma part, je déploie Gandalf plus prudemment, et je laisse le soin à Irolas de faire face au Roi-Sorcier : Avec son Combat 5, son accès à la Défense héroïque et sa règle de Garde du Corps, il est idéal pour bloquer le chef des Nazgûl.

La catapulte adverse se déploie logiquement en fond de map (au nord-ouest), pendant que les 6 Pisteurs adverses prennent position dans les étages de la tour de Lacville.
 
Pour ma part, je laisse Hurin sur un flanc pour menacer les arrières de l’adversaire et je centre le reste pour protéger mon général. Le premier tour démarre : je déclare un élan avec Irolas, mon adversaire m’imite avec Suladan… et je l’emporte ! La malédiction de la veille est brisée. J’ai alors deux choix : envoyer Irolas charger le Roi Sorcier et un Orque, Impacter le combat avec Gandalf pour faire tomber le Roi-Sorcier et jouer la défense avec Irolas, ou bien faire une Injonction sur un Orque pour que Gwaihir puisse charger le Roi-Sorcier.
 
Après quelques hésitations, je pars sur cette seconde option plus offensive. Gandalf parvient sans difficulté à décaler l’orque, mais Gwaihir… manque son test de Bravoure pour charger le Roi-Sorcier.
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je dois choisir entre claquer un point de Puissance ou un point de Volonté par réussir ma charge. Sachant qu’il y a un Nazgûl derrière qui va forcément tout tenter pour Immobiliser Gwaihir, je choisis de dépenser un point de Puissance ! Ailleurs, je bloque l’adversaire sauf sur le flanc sud ou Hurin tente un débordement par derrière l’adversaire.

Le Nazgûl adverse claque 4 points de Volonté et fait un 6 pour Immobiliser Gwaihir. Je lance mes 3 dés pour résister et j’obtiens un 6 ! Je résiste donc tout en conservant un dé, un très bon résultat.

La phase de Tir voit un boulet passer près du combat, mais la déviation le fait tomber au nord, ou seuls des guerriers combattent, sans grand dommage. Lors de la phase de Combat, Hurin déclare un Combat héroïque pour venir enlever des soutiens dans le duel de héros, ou sans surprise une double Frappe est déclarée.

Mais Hurin rate son Combat et après hésitation, je décide de dépenser ses deux points de Puissance restants pour remporter malgré tout l’affrontement et faire ce que je voulais. C’est cher, mais j’ai de l’avance en Puissance, et de toute façon Hurin est facile à bloquer par la magie adverse, donc autant en profiter maintenant. Il fera donc ses 4 kills au premier tour.
 
Mais le véritable enjeu est ailleurs : Gwaihir, partant de 8, atteint facilement le 10 au Combat tandis que le Roi-Sorcier, partant de 5, n’y parvient pas. Je fais ensuite mon 6 au jet de Duel, aidé par le bonus de charge et ma bannière, et remporte le combat avant de Déchiqueter le général adverse, qui s’écroule au sol et prend deux blessures ! Il lui faudra donc réussir au moins deux de ses trois jets de Destin. Mais Bendrums joue de malchance et obtiens deux 1, condamnant le Roi-Sorcier à la mort sans qu’il ne m’ait infligé une seule perte.
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Troisième général tué en un tour sur 4 matchs pour mon Gwaihir, un joli palmarès ! La partie semble sur de bons rails, il me suffit de tuer une figurine au combat avec Gandalf pour faire une victoire majeure… Mais il reste un petit détail, le genre de petit détail qui projette des tonnes de pierre !

Au tour suivant, je remporte l’Élan et j’engage les héros adverses, Gwaihir file sur un flanc perturber les soutiens ennemis et Gandalf, assisté par Hurin, charge un petit lancier Haradrim après avoir lancé une Lumière Aveuglante… Mais Bendrums tire, touche malgré tout, obtient un 6 sur la Déviation et fait tomber un énorme bloc de pierre sur la tête du magicien gris !

Tout le combat tombe au sol, Hurin et Gandalf perdent leur monture. Gandalf perd 2 points de vie, heureusement sauvés par son Destin relançable !

Au tour suivant, Gandalf se remet sur ses pieds, lance de nouveau une Lumière et charge un orque du Morannon. Le tir de catapulte passe à côté, mais un malicieux Pisteur orque obtient un 6 pour toucher… puis touche l’orque dans le combat, et l’abat avec un autre 6. Terrible ! Il y a toujours match nul et le temps file à toute vitesse.

Il me reste un ultime tour pour faire la différence. Gandalf lance encore une Lumière, charge cette fois deux adversaires, épaulé d’un côté par Hurin et de l’autre par un Cavalier en charge (il n’a jamais qu’un seul dé !).

La phase de tir se passe cette fois ci sans rebondissement spectaculaire, et Gandalf peut même déclarer un Combat Héroïque pour tenter de tuer 2 ennemis et marquer davantage de points de victoire. 

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Il parvient enfin à tuer un haradrim, jeté au sol par la charge du Cavalier de Minas Tirith, mais le Pisteur chargé ensuite survivra à ses coups.
 
Qu’importe, le plus dur est fait, même si je ne parviens pas (de justesse, à deux blessures près) à démoraliser mon adversaire, c’est malgré tout une victoire majeure 3/0 que j’arrache aux griffes de Bendrums.
Tuer le général adverse tour 1 a bien failli ne pas suffire pour emporter la victoire !

Partie 5 : Extraction vs Prodamp

A peine remis de mes émotions, je me retrouve face à un nouvel adversaire : Prodamp, qui mène avec brio une armée de la Moria dirigée par un simple capitaine, mais épaulé par 2 Chamans Boucliers Noirs, une Wyrm, un Habitant des Ténèbres, un Maraudeur, une Chauve-Souris… Bref, tout un ensemble de menaces dont seul la Moria a le secret.
 
Si je suis content de terminer le tournoi par un affrontement contre un confrère Vassalien, le scénario reste assez terrible puisqu’il est réputé pour être une machine à match nul.
 
Cependant, nous avons tous les deux de sérieuses menaces à faire valoir pour aller déterrer la relique adverse… Ou en ce qui me concerne, essayer de gratter la victoire sur le point du Général !
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Mais mon adversaire n’est pas tombé de la dernière pluie, et son général est soigneusement abrité derrière l’immense tour au centre du terrain. Alors que son déploiement est assez offensif, je me déploie bien plus prudemment, en défense de ma relique, afin d’éviter de me faire déborder par les Gobelins et notamment par les deux monstres, placés chacun à une extrémité de la ligne adverse.
 
L’armée de Prodamp met une grosse pression, car entre le nombre, la mobilité, les monstres et la magie, il a clairement de quoi faire. Heureusement pour moi, il ne peut pas briser les armes de Gwaihir ni le bâton de Gandalf, j’ai donc une certaine sécurité de ce côté là, mais les Secousses pourraient être embêtantes. Pour mon plus grand plaisir, Prodamp a l’initiative au premier tour et je déclare une Marche héroïque avec Irolas (incluant Gandalf et Gwaihir) pour le faire tergiverser.
Un peu coincé par l’étendue de mes possibilités avec un Marche, mon adversaire n’ose pas trop avancer. Je tente alors immédiatement une Injonction avec Gandalf, ayant pour but de faire avancer un Gobelin et de le mettre à portée de charge de Gwaihir, dans l’idée de faire un Combat héroïque pour arriver directement derrière les lignes ennemies. mais Gandalf ne l’entend pas de cette oreille et fait un 2 au mieux. Ce sera pour plus tard !
 
De l’autre côté, je ne bouge pas et je tire avec mes Rangers et Beregond, qui manquent de peu d’occire un Chaman Bouclier Noir. Je n’ose pas trop m’exposer de peur de me faire attraper par ses troupes et contourner par ses monstres car il a clairement de quoi faire. Seulement, Gwaihir est une vraie plaie pour lui.
 
Au tour suivant, Prodamp a de nouveau l’initiative et tente une avancée plus franche.
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Je temporise à l’est en expédiant un Gobelin faire tomber l’Habitant des Ténèbres (Force 5) avec un Impact Magique, et je décide d’y aller avec Gwaihir afin de tenter quelque chose au lieu de me satisfaire d’un nul facile.

Gwaihir charge un lancier Gobelin au nez et à la barbe de la Wyrm, puis déclare un Combat Héroïque et rebondit sur l’un des batteur de tambour, collé à la tour avec le général adverse. Bloqué par les décors et le tambour (objet lourd), je ne peux pas attaquer directement le général malheureusement, qui reste hors de portée de serres.

Au tour suivant, je perds de nouveau l’initiative mais déclare un élan avec Gwaihir, qui l’emporte, et tente de se débarrasser des dernières protections qui entourent le général adverse… Tout en restant à un coup d’aile de la relique adverse, si jamais. Celle-ci n’est pas très défendue !

Entre les mouvement et le Combat Héroïque, j’ai parcouru près de 30″ avec Gwaihir entre les deux mouvements adverses, et Prodamp constate avec horreur que la pression ne sera pas mise par ceux qu’il pensait.

C’est aussitôt le branle-bas de combat chez les Gobelins qui font demi-tour et se ruent vers leur général et leur relique pour tenter de m’en bloquer l’accès avec leurs corps pustuleux ! Drôle d’image que celle de cette horde monstrueuse menaçante faire tout à coup demi-tour et se carapater en défense – et bon exemple de la puissance incroyable des héros volants du jeu.

Les Secousses tentées par les chamans adverses sont résistées par Gwaihir, mais je comprend rapidement qu’à cause de la règle un peu idiote des objets lourds, je n’accèderai jamais à son général.

partie 506
partie 507
Je profite d’un Refouler pour rebondir sur la Chauve-souris adverse, mais je ne parviens pas à la tuer. Le temps file, et je profite d’un nouvel Élan au dernier tour pour charger le Gobelin posé sur la relique… mais c’est en vain, car même en le refoulant, je ne pourrai finalement pas la ramasser (on ne peut le faire que pendant la phase de Mouvement).
 
Mon adversaire se croît à l’abri et s’essuie le front, mais j’avais un dernier atout dans ma manche : une Marche héroïque, déclarée discrètement avec Irolas, qui permet à Gandalf d’avoir une ligne de vue sur le général adverse derrière la tour ! Je tente le tout pour le tout avec un Impact Magique qui passe, avec de la Puissance, et n’est pas résisté par mon adversaire… Le dernier point de Puissance de Gandalf me permet d’assurer une blessure, mais le général adverse a encore 1 Destin et 2 de Puissance.

Pas de miracle : il ne fait pas le « 1 » sur son jet de Destin qui m’aurait donné la victoire, et la partie, haletante, se termine donc finalement, comme prévu, sur une égalité. Au moins, j’aurai tenté, et mon adversaire a eu chaud aux fesses alors que c’était bien lui qui était sensé me mettre la pression. Une victoire psychologique certes, mais sans les points de tournoi.

Bilan du tournoi

Je termine finalement le tournoi invaincu, à la 17ème place sur 84, avec le même nombre de points que Prodamp qui a un meilleur goalaverage global et qui termine 12ème. Un très bon résultat ! Je suis globalement satisfait de la manière dont la liste s’est comportée, et tous les héros ont fait leur travail.
 
Gandalf a été très safe, n’a pas perdu un seul PV du tournoi et sa magie tantôt offensive tantôt défensive m’a permis de bien m’adapter à la situation. La version grise a donc au final terminé mieux classée que toutes les versions blanches, et ce sans Lacville ! Gwaihir s’est mué en tueur de général (3 dans le tournoi !) et a été une terrible épine dans le pied de tous mes adversaires. Beregond a lui aussi été incroyable, en m’offrant quasiment à lui seul les deux premières victoires en faisant manquer à mes adversaires leur déploiement. Hurin et Irolas, quant à eux, ont tranquillement joué leur rôle de sac à puissance et de meneurs de troupes solides, ce qui dans cette liste est tout ce que je leur demande.
 
En bref, j’ai hâte d’être à l’ETC et de voir ce que la liste donnera dans une situation encore plus compétitive !

5 commentaires sur “Sons of Middle-Earth (3/4) – 04/2022 Anse”

  1. Retour de ping : Une nouvelle méta ? Sons of Middle-Earth (4/4) – Les Pièces Avancent

  2. Je viens de découvrir ce blog et c’est tellement agréable de lire ces rapports, ces conseils.
    Ca permet d’appréhender mon premier tournois a venir 🙂
    Merci à toute l’équipe!

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