Le soleil avait disparu à l’horizon et le fracas du métal s’était calmé. Il n’y avait plus de sol, sous ses pieds. Simplement des monceaux de corps en armures, des étendards brisés. Une couronne perdue près du cadavre d’une bête ailée, un palanquin effondré sur les dépouilles de ses porteurs. Il traversait cette désolation sans comprendre comment ils en étaient arrivés là, ni qui blâmer pour le massacre, ni comment il avait été le seul à survivre.
Finalement, il s’assit au milieu du charnier, posa sa pioche, et fixa du regard un casque qui avait roulé là, songeur. Il devait tirer les conclusions de ce qui s’était passé.
Introduction et présentation de liste
Le tournoi de Nantes 2023 n’est pas n’importe quel tournoi : il s’agit du premier évènement compétitif majeur de l’année. En effet, depuis la mise en place du nouveau système de qualification WTC de la Fédération Française de la Terre du Milieu, il n’y a plus que cinq tournois définis à l’avance qui comptent pour sélectionner les joueurs qui représenteront le pays lors de cette compétition internationale. Trois d’entre eux se jouent en solo, et il s’agit alors de faire les meilleurs classements possibles : les deux meilleurs parmi trois seront retenus pour déterminer les 24 meilleurs joueurs de France, qui seront alors répartis en équipe pendant l’été pour la suite du programme.
Les listes dévoilées une semaine avant le tournoi annoncent des choses sombres : Mordor, Angmar, Reine des Araignées, Nazgûl party, soupes jaunes du Bien avec aigles, LL Conseil Blanc… d’aucuns parlent déjà de l’arsenal le plus sale de listes jamais vu. Après tout, ce rassemblement est estampillé « tryhard » et tout complexe a été abandonné, malgré la présence de quelques débutants perdus dans la tempête. 34 listes du Mal sur 50, 15 Roi-Sorcier, 12 Mordor, les chiffres sont là.
En termes de modifications, le tournoi se conforme au règlement qui sera suivi au WTC de cette année : parties de 2h15 avec 15 min de déploiement, victoire majeure à partir de 6 points d’écart avec l’adversaire. Des ajustements qui ont fait couler de l’encre niveau changements meta, mais mon humble article n’a pas vocation à en faire le tour !
Vous vous en doutez peut-être déjà, je ne suis pas venue en touriste non plus, et je fais même partie des 15 fans de Roi-Sorcier et des 12 fans de Mordor. Je compte parmi les ambitieux qui veulent franchir les portes du top 24 et pour servir mes noirs projets, j’ai choisi de m’en remettre à ma liste fétiche :
Élaborée courant août 2022, elle m’a loyalement servie lors de nombreuses parties d’entraînement et de la dernière Ligue Vassal. Avec les Orientaux de Shakâ peints avec diligence par Coco la semaine précédant le tournoi, je peux l’aligner pour la première fois sur une table de jeu, après presque six mois à jouer avec. Un grand moment d’émotion donc.
Je ne compte pas trop m’éterniser sur la présentation de la liste ceci dit, car j’en ai fait une présentation dithyrambique sur le rapport de Ligue Vassal (promis il arrive, le calendrier de sortie a été un peu chamboulé).
Succinctement, c’est une alliance Orientaux-Mordor menée par l’Empereur Dragon, un général à la ligne de stats alléchante qui dispense des effets de bulle qualitatifs à la phalange (C5 et bannière à 12 pouces). Celle-ci se compose donc d’Orientaux qui amènent la C5 en présence de leur chef, et d’Orques du Morannon qui fournissent la F4. L’ensemble est D6, avec des Numénoréens qui assurent la défense des flancs : ils conservent la C4 là où les Orientaux ne sont plus, et fournissent la Terreur pour freiner les contournements. L’ensemble est donc une phalange élite avec un nombre très correct (44 figurines). On a ensuite Guritz pour meuler un peu en phalange (promis la pioche à deux mains C5 ça fait pas rire) et apporter Marche et Puissance, et le Roi-Sorcier sur Ombre Ailée comme menace mobile numéro 1, mage et monstre.
J’avais jusque là tendance à considérer ma liste comme plutôt défensive, puisque la phalange est difficile à tomber, mais une partie d’entraînement contre Ar-Mandô me fit reconsidérer la chose à une semaine du tournoi. Là où je jouais l’Empereur plutôt safe (suite à des expériences malheureuses de pv pris contre des Lacville…..), il m’a poussée à le remettre dans la phalange et à exploiter ainsi sa capacité à meuler pour démoraliser plus vite l’ennemi… et forcer mon adversaire à se concentrer sur lui. Car si le Roi-Sorcier et l’Empereur chargent au combat durant le même tour, les mages adverses vont peiner à arrêter les deux, alors que s’ils y vont l’un après l’autre, ils ont moins de chance de rester impunis. Cet ajustement en tête, je me sens bien armée pour faire face à ce qui pourra m’être mis dans la figure lors de ce week-end apocalyptique.
Partie 1 : Assassinat vs Prodamp
Mauvais présage : Coco a oublié l’Empereur Dragon chez Daïkyu. Il sera donc subtilement symbolisé par un socle de la taille adaptée pour la première journée.
J’attaque le tournoi face à Prodamp, membre de l’équipe 3 de France pour le WTC 2023. Il joue une Légion Légendaire des Assaillants de la Lothlorien que j’ai déjà croisée en partie d’entraînement, et il avait complètement meulé ma phalange ce jour-là. Pourtant je ne suis pas trop inquiète : tant que je fais attention aux animaux enragés, sa liste n’a pas une pression d’assassinat aussi forte que celle de mon Ombre Ailée. Je choisis de cibler le capitaine gobelin avec mon Roi-Sorcier, à peu près certaine que je pourrai lui tirer un Trait des Ténèbres d’ici la fin de la partie. Par chance, le capitaine se déploie à peu près en face de mon Roi-Sorcier, ce qui me facilite la tâche.
Prodamp a installé sa ligne à environ 7 ou 8 pouces de la mienne : je m’attendais à ce qu’il s’éloigne davantage pour me cribler de flèches, c’est donc une bonne nouvelle et je n’aurai qu’une phase de tir à encaisser.
Tour un, il a l’initiative et reste à peu près en place. J’avance donc en veillant à garder Guritz derrière ses rangs et soigneusement couvert par l’arrière : c’est lui la cible la plus facile pour Prodamp. Je pourrais l’exiler derrière un décor mais sa puissance m’est nécessaire…
Le capitaine gobelin ayant les pieds dans l’eau, je sais qu’il lui faudra un peu de temps s’il désire s’enfuir. Je l’attaque donc de front à la magie : Trait des Ténèbres en deux dés pour prendre la température… 3 au mieux même avec la couronne de Morgul.
Les gobelins ripostent immédiatement avec leur volée de flèches, et le bilan sera tout autre : je perds quatre soldats au tir en tout, dont les deux qui étaient postés devant Guritz pour les trajectoires, et le Maître des Réserves lui-même prend deux blessures, dont une sauvée au Destin (un Destin de l’Empereur sautera aussi au passage). Je grimace. Prodamp mène certainement 1-0 maintenant et il va bien réussir à aller cacher son capitaine…
Prodamp a la main neutre de l’Elan qui suit contre l’Empereur. Mon plan de jeu est déjà en train de s’adapter : j’entends bien accélérer le rythme de jeu et éclater du gobelin à la pelle. À cette fin, l’Empereur ira se battre pendant que Guritz prend la fuite avec ses trois points de Puissance : encore une flèche et il concède 5 points à l’adversaire, un écart trop grand pour être remonté. Prodamp tente encore de lui tirer dessus, sacrifiant ainsi ses soutiens pour la phase de combat à venir, mais rien ne passe. Il perdra six gobelins ce tour, moi deux… et il va rester environ une heure de jeu.
Le second Elan oppose Druzhag à l’Empereur. Par chance, le gobelin loupera sa Rage Bestiale. J’ai également placé des piquiers pour empêcher une chauve-souris de se poser derrière l’Empereur. À un tour où je bouge la première, l’Empereur peut aller au combat et la disparition de sa zone de contrôle empêche la chauve-souris de le charger en atterrissant dans celle d’une autre figurine. À l’inverse, si je bouge en deuxième, je peux simplement charger la chauve-souris moi-même avec un piquier et séparer les combats.
Il essaie d’immobiliser mon Roi-Sorcier. Constatant l’heure et ayant bien envie de tout de même blesser le capitaine gobelin, je décide d’encaisser l’orage de magie pour ce tour : je résiste à la première en un dé (dépenser plus pour une paralysie de chamane serait indécent). Et… c’est un 6 ! La spéciale Ikorih a encore frappé.
La seconde immobilisation me coûtera deux V et 1P, et la troisième sera à nouveau résistée sur un 6 à un dé. Mais pas de chance, les deux gobelins qui avaient réussi à se faire le tour pour venir à portée de charge du Roi-Sorcier réussissent leur test de Bravoure pour venir le chercher. Constatant que ce coin pue, je déclare un Combat Héroïque pour pouvoir replacer mon Roi-Sorcier dans les six pouces de Guritz. Mais voilà, le Combat Héroïque en question me coûtera un P de plus car les gobelins ont leur 6… désormais vidé, le Roi-Sorcier se pose au milieu de mes forces, un bout du socle à 6 pouces de Guriz qui va pouvoir rentabiliser ses points de Puissance tout en étant caché derrière le décor.
Le tour suivant, je n’ai pas l’initiative et déclare donc cet Elan avec Guritz. Prodamp ne réalise pas que le Roi-Sorcier est dedans et ne le contre pas. C’est l’occasion de lancer encore un Trait de Ténèbres sur le capitaine ! Pressée par le temps et agacée du manque de réussite du Nazgûl, j’y mets 3 dés. Toujours pas plus que 3 ! Heureusement, ma phalange fait le travail et Prodamp est à 4 pertes de la démo.
Le tour suivant, alors que les héros gobelins reculent et que je n’ai plus que quelques points de Volonté, Guritz donne à nouveau au Roi-Sorcier l’opportunité de tenter le sort. Cette fois, il passe le jet de lancement !…pour faire 1 à la touche.
Malgré cette performance catastrophique, je me détends : il reste 25 minutes avant le dernier tour et mon plan de génocide de gobelins est une réussite. Il va être démo et cela me donnera trois points, assez pour sécuriser la victoire malgré la blessure de Guritz… un cavalier warg me fait une frayeur en fonçant à travers mes lignes vers mon orque préféré, mais il sera abattu à la flèche par un pisteur.
Bien entendu, c’est le moment où une araignée enragée et une chauve-souris vont de front s’en prendre à l’Empereur. Ses 3V et sa résistance à la magie ont dissuadé Prodamp de tenter de l’immobiliser… en oubliant mon accès à la Défense. Celle-ci tire mon général de ce mauvais pas, au prix de ses 3 points de Destin.
Je déclare un dernier Elan avec Guritz pour le dernier tour. Il n’a toujours que le Roi-Sorcier et deux soldats qui l’escortent au cas où une unité ennemie viendrait le chercher. Avec le Roi-Sorcier, j’utilise mes dernières ressources pour une Contrainte sur une des chauve-souris, afin de l’éloigner de l’Empereur. Il en reste une autre derrière lui que je pensais naïvement pouvoir charger… sauf que Prodamp a l’initiative et qu’elle s’empresse de retourner à l’avant, là où les gobelins peuvent faire barrage pour que je ne divise pas les combats. Impossible pour moi de la charger car le Roi-Sorcier doit rester à portée de Guritz, mais en écrivant ce rapport je me dis que j’aurais peut-être pu placer la chauve-souris sous Contrainte de façon à ce qu’elle bloque l’espace où la seconde s’est mise, ou même simplement la Paralyser pour que l’araignée charge seule. Cela aurait occupé toute la place devant l’Empereur, contraignant ainsi la seconde chauve-souris à rester derrière mes lignes, là où je pouvais la contre-charger.
Prodamp a beau s’embrouiller dans ses Tenez-Bon et autres tests de Bravoure, aucune figurine déterminante ne quitte le champ de bataille. Mon dernier espoir de gagner la partie s’envole et l’Empereur Dragon tombe sous les coups ennemis, permettant à Prodamp de gagner deux points.
Bilan de la partie : 3-3 égalité (j’ai la démo sans l’être, il a le général tué et sa cible blessée). Cette première partie me laisse sur une certaine frustration, du fait des jets de mon Nazgûl, et de la malencontreuse blessure de Guritz. La conjonction des deux et le fait de ne pas avoir trouvé la solution pour protéger l’Empereur à la fin me coûtent la victoire que j’étais si proche d’obtenir. Peut-être aurais-je dû faire un Elan de moins avec l’Empereur, puisque son point de Puissance aurait pu lui sauver la mise. Problème typique de ma liste : sans Guritz, la Puissance des gros héros s’entame à une vitesse folle, un vrai souci à long terme dans un format de 2h15…
Tout n’est cependant pas à jeter. Le plan de jeu agressif a fonctionné (tuer 34 gobelins c’est tout de même un bel accomplissement) et je suis satisfaite de ce que j’ai pu faire sur la partie, même si je me déconcentre à la fin sur le move pour sauver l’Empereur.
Partie 2 : Seigneurs de Guerre vs Dolrudir
Un changement d’appariements de dernière minute m’envoie contre la Légion Légendaire des Tréfonds de Dol Guldur menée par Dolrudir, alors que j’étais si proche d’affronter du Angmar. Cela m’aurait arrangée : Azog est bien plus pénible à gérer qu’un Gully !
J’ai croisé Dolrudir une fois ou l’autre sur Vassal, et je connais déjà son amour du tir. Je ne suis donc pas très étonnée de le voir cacher ses troupes de chasseurs derrière les haies, prêtes à me cribler de flèches. Azog, lui, se place vers la droite du champ de bataille, dans l’intention manifeste de me contourner. Je joue mon bloc usuel, et mon objectif principal pour cette partie est de taper dans les juteux chasseurs orques : Dolrudir en a un certain nombre et leur Défense 4 en fait des cibles faciles. En prime, ma bannière à 12 pouces est un gros contre de leurs deux attaques, permettant à nombre de mes soldats de gagner leur duel contre eux, même seuls.
J’ai la première initiative et j’avance vers le grand espace ouvert, en laissant de la place à l’Empereur Dragon : c’est lui qui fait le plus peur à Azog, il doit donc être libre de bouger… dans la mesure de son énorme socle évidemment.
Ce qui m’intéresse surtout, c’est la perspective d’un projeté dans les chasseurs orques sagement alignés derrière leur haie. Mon Roi-Sorcier s’avance un peu, tente une Injonction : 4 en deux dés plus la relance. Bon, c’est pas fameux, et la résistance à la magie de la Légion m’empêchera de mener ce projet à terme. Déçu, le Roi-Sorcier se pose simplement à côté de la phalange.
Heureusement pour moi, Dolrudir a l’initiative le tour qui suit, ce qui ne l’arrange pas. Azog ne se mouille pas trop, il se contente de faire le tour en menaçant de venir frapper dans le dos de mes soutiens. Je réfléchis à le menacer d’un Projeté sauvage (pour le forcer à faire une Force Héroïque et donc l’empêcher de meuler mes troupes si il est en combat à ce moment, ou juste lui faire dépenser le point de Puissance qui va bien), mais je ne vois pas d’angle qui me convienne : il l’a bien entouré et je ne peux pas me poser trop loin de lui au risque de rater mon coup. Après tout, ses soldats sont F4 et volent un pouce moins loin que les autres ! A la place, je décide de Saper la Volonté d’Azog, et nous échangeons deux points de Volonté. C’est toujours ça de pris si je décide de l’attaquer frontalement à la magie plus tard. J’avance en boule en essayant de rattraper les chasseurs qui commencent à bouger : plutôt confiante sur mon rythme de jeu après la partie précédente, je me dis qu’en jouant vite j’arriverai à les rattraper quand ils seront acculés dans un coin de la table.
J’essaie une seconde Injonction pour aller quand même projeter dans ses wargs et dans sa direction. Cette fois je fais 5, mais la résistance à la magie m’annule à nouveau mon sort. Ayant l’initiative à ce tour, je me cale sous le nez d’Azog avec l’Empereur au cas où il prenne le bait, tout en continuant à poursuivre les chasseurs. Les combats s’engagent dans un goulet d’étranglement près de la haie où mes forces rencontrent une partie de la phalange (Guritz se charge des fuyards en contournant par la forêt). Je déclare une Défense préventive avec l’Empereur quand Azog engage mes piétons, mais heureusement l’orque pâle craque ses dés. Il y a actuellement trois pertes à une en faveur de Dolrudir, qui m’a fait quelques égratignures au tir.
Il active son initiative automatique, et… Azog rate son test de Bravoure, se refuse à payer. Dolrudir me charge l’Empereur avec un soldat, je pensais pouvoir le débloquer au Trait des Ténèbres mais c’était sans compter sur l’arrivée du Gardien des Donjons, également sur la tronche de l’Empereur. Le flanc droit est désormais complètement engagé, et j’en attends beaucoup puisque c’est une source potentielle de blessures pour mon compteur.
Le moment fatidique est arrivé : l’Empereur et le Gardien des Donjons déclarent leur Frappe. Ce dernier est assisté de quelques chasseurs orques mais je pars avec C6 et une lame elfique, qu’est-ce qui pourrait mal se… ah ? 6 à la Frappe pour le Gardien et 2 pour l’Empereur ? Mon Palanquin se fait complètement détruire, ne survivant qu’à un seul point de vie. Il ne peut plus se déplacer et il y a +5 au compteur de blessures pour Dolrudir.
A partir de là, la partie se tend sensiblement pour moi (la preuve, j’arrête de prendre des photos et mes notes sont succinctes). Un peu en panique suite à ce revers majeur sur l’Empereur, je joue à l’audace : le Roi-Sorcier all in sur Azog. Ils s’affronteront pendant trois tours. Le premier, le Roi-Sorcier perdra le duel, Azog paiera 3 points de Puissance pour le blesser et il réussira miraculeusement tous ses Destins, ouvrant la voie à un round 2. Lors de celui-ci, mon Roi-Sorcier gagne mais n’inflige que 3PV en 8 dés, la fourchette basse de la statistique me rattrape et Azog s’en sort. Dommage, je suis de toute façon à cours de Volonté : tour 3, Azog l’emporte, me tue et rebondit sur l’Empereur à l’aide de son combat héroïque gratos.
J’avais vaillamment réussi à remonter la pente au compteur de blessures, et nous étions à 22 contre 22, mais la mort subséquente de l’Empereur (plus de Puissance pour une Défense) catapulte le compteur de Dolrudir à 22 contre 29 et la partie se terminera sur ce score…
Bilan de la partie : 5-1 pour Dolrudir (davantage de blessures et le général mort, là où je baisse le sien), défaite mineure au regard des règles du tournoi qui demandent six points d’écart pour une majeure. Une partie serrée et assez sympathique à disputer. À part la survie miraculeuse du Roi-Sorcier et un point de général volé dans ce 1v1 contre Azog, mes héros ont eu une réussite extrêmement mitigée. Une Défense au lieu d’une Frappe avec l’Empereur n’aurait rien changé face au Gardien vu qu’il frappait mon palanquin ensuite. Selon Dolrudir, j’avais 70% de chances de gagner ce duel, et cela m’aurait mis bien mieux en termes de pertes car j’aurais pu tuer des chasseurs facilement avec l’Empereur. Ma foi, pas de bol, abordons la suite !
Partie 3 : Tenez vos Positions vs Harrycoco
Tandis que tout le monde grince des dents à l’annonce des scénarios de Maëlstrom, je suis parfaitement sereine grâce à la présence lumineuse de Guritz. Pour ce match, j’affronte la liste originale d’Harrycoco : des hobbits menés par Merry, des gardes de la citadelle de Minas Tirith avec Denethor, ainsi que Thranduil à cheval et Radagast sur aigle. Autant dire que le matchup n’est pas exactement à son avantage puisqu’il faut occuper le centre et que ma phalange est plus rapide et plus difficile à déloger…
Je sors la première, ce qui n’est pas si grave puisqu’avec l’aide de Guritz, je déploie toute mon armée d’un bloc sur le bord Nord, sans devoir y laisser de Puissance. Il sort un peu plus éparpillé : les Hobbit entrent bien mais Denethor fait 1, il rate son entrée et ne sortira pas avant le prochain tour. Thranduil sort au Sud, seul, et Radagast entre depuis l’Est pour voler droit vers ma phalange.
Tour 2, il a l’initiative mais je Marche avec Guritz ; lui non. Radagast atterrit devant moi, tente une Panique sur le Roi-Sorcier dont il est pile à 12 pouces, j’y résiste en trois ou quatre dés et je sors mon 6. Les Minas arrivés un tour après sortent au Nord, dans le coin à côté des soldats du Roi-Sorcier qui… s’en vont. Plus exactement, ils viennent se mettre sur le côté des Hobbits pour menacer leur progression.
Vers le milieu de ma phalange, c’est une autre histoire. Le Roi-Sorcier fond sur Radagast avant que Guritz n’emmène le reste de l’armée vers le centre tel un moniteur de colonie de vacances expert.
Le Roi-Sorcier Frappe, Radagast Défend… je remporte le duel et choisis donc de blesser son aigle, puisque c’est sur du 5. « Je lance mes attaques une par une au cas où il m’en reste une pour Radagast », dis-je sans trop y croire. Pourtant, je fais un 5. Puis un deuxième. Puis un troisième. L’aigle de Radagast succombe (le mage ne sera pas blessé), une excellente entrée en matière pour moi.
Maintenant privé de sa principale force de frappe, Radagast est pratiquement inoffensif à mes yeux. J’installe mon bloc de phalange sur l’objectif, autour de l’Empereur, tandis que quelques Orientaux continuent à maltraiter l’Istari. Il survivra un tour de plus grâce à une Défense Héroïque et le tour suivant, je décide de ne pas gaspiller un Elan pour m’occuper de lui. Il tente un Courroux de la Nature sur les soldats qui l’entourent, mais… ne fera qu’un misérable double 1. Je compatis pour mon adversaire qui passe une partie assez déplaisante.
Thranduil arrive à son tour et charge dans mes lignes pour tenter de faire un trou, tandis que les Hobbit se placent devant mes Numénoréens, comme pour les mettre au défi de charger contre l’Aura de Confusion du roi des elfes. Celui-ci enclenche le Courroux de la Nature à portée de mon Roi-Sorcier pour l’éprouver. J’utilise donc 4 dés pour résister… et deux d’entre-eux font un 6, le laissant avec des réserves de Volonté encore fort correctes. La chance me sourit et je parviens à passer sans encombre un Trait des Ténèbres sur le cheval de Thranduil pour l’empêcher de me tuer qui que ce soit ce tour… puis le Roi-Sorcier plonge sur le Père Magotte et le projette dans les Hobbits. Le fermier mourra mais seulement deux soldats avec lui, sur une petite dizaine touchée. J’ai cependant conscience d’être bien lotie pour cette partie et je ne me plains pas.
Denethor est couché par terre derrière une ruine, mes troupes pullulent sur l’objectif central et le défendent haut, je n’ai pas grand-chose à faire sinon bloquer Thranduil.
Les tours suivants, je lui laisse l’initiative et ne cherche pas à faire d’Elan : je suis déjà en place. Thranduil joue de malchance : il rate une résistance à deux dés contre une Paralysie, puis tente un Combat Héroïque le tour suivant… combat où il devra payer deux points de Puissance pour gagner, et ne rien tuer dans la foulée avec ses 5 attaques. Plus j’en vois, moins j’ai envie d’en faire, des Combats Héroïques !
Cette phrase est prémonitoire.
Les Hobbit finalement arrivés au contact se brisent sur ma phalange, l’Empereur fait même le malin à en tuer quelques-uns lui-même. Il n’y a plus de Puissance en face, mes lignes sont toujours parfaitement en place et je pourrais donc m’assurer un Elan pour descendre du palanquin et augmenter encore mon nombre, mais… ce n’est même pas nécessaire. Nous arrêtons le massacre avant le dernier tour : ayant le triple de figurines au centre et la Démoralisation adverse, il serait discourtois de ma part de forcer davantage sur mon adversaire.
Bilan de la partie : je l’emporte donc 10-0 (triple au centre et démo adverse) victoire majeure sans gros effort, portée par le matchup et de la réussite sur la résistance à la magie. Big up à Harrycoco pour sa liste tout de même, elle est originale mais ce n’était pas un scénario pour elle. J’espère ne pas lui avoir fait passer un trop mauvais moment tout de même, heureusement pour lui, il aura l’occasion de se refaire sur les parties suivantes. Moi-même, j’ai le moral : c’est enfin ma première victoire sur le tournoi et je la vois comme l’opportunité de remonter au classement. La partie suivante sera déterminante pour savoir si je peux faire une perf ou pas.
Partie 4 : Diviser et Conquérir vs Daïkyu
Et…mes espoirs de remontada s’effondrent quand je découvre le matchup. Daïkyu joue Légion Légendaire des Tréfonds de Dol Guldur (oui j’ai bouffé les deux sur 50 joueurs), avec son initiative automatique et ses multiples marches, il est bien mieux parti que moi pour le scénario… en plus de n’avoir jamais perdu contre moi. Accessoirement, c’est la dernière partie de la journée : 4 parties de 2h30, c’est un vrai exercice d’endurance et ça devient difficile mentalement sur la fin.
Bref, pas de grosses surprises sur le déploiement ni sur le premier tour : nous Marchons vers le centre. Daïkyu a l’initiative le tour 2, il avance le gros de son armée vers la mienne pour défendre le centre assez haut. La troupe du Gardien des Donjons se positionne face au Roi-Sorcier. Quelques chasseurs s’installent sur l’objectif, bien alignés, et je décide de tenter un Combat Héroïque avec le Roi-Sorcier pour en projeter et repartir fissa. Pour le reste de ma phalange, j’avance vers les troupes d’Azog et je laisse l’Empereur bien au milieu, au cas où Azog serait tenté de venir le chercher (j’y crois peu).
Mon Roi-Sorcier a fait 4 au jet de Duel, contre un typical 6 du chasseur. Si je veux valider mon Combat Héroïque, ça me coûtera mes derniers points de Puissance… mais je prends peur de l’initiative automatique et de ce qui peut arriver à mon Roi-Sorcier si il reste là : je paye, valide mon projeté et je repars un peu plus loin, hors de portée de charge d’Azog. Erreur de ma part ici : deux points de Puissance, c’est deux Frappes qui décourageraient Azog de me tomber dessus. Mon Roi-Sorcier vient de perdre tout son potentiel de menace sur ce coup de panique.
Tour suivant, Daïkyu utilise son initiative automatique pour engager les combats comme il l’entend. Il a fait l’erreur de laisser ses chasseurs au milieu de sa phalange au lieu de les mettre sur les ailes comme normalement, et j’espère donc pouvoir me frayer un passage à travers eux pour atteindre le centre et y être une plaie avec mon Empereur Dragon.
Azog tue ses 4 victimes du tour mais le reste des combats ne se passe pas mieux pour moi : en dépit de ma bannière à 12’’ et de ma meilleure valeur au combat, Daïkyu enterre mon armée sous une avalanche de 6.
J’ai l’Elan du tour suivant, et heureusement j’ai réussi à tuer quelques chasseurs. Je me précipite donc et j’en oublie de faire attention à comment j’installe Guritz : je réalise trop tard qu’il est juste un poil trop loin pour qu’un soldat de son Elan puisse charger Azog. Gérer 215 points ça avait pourtant l’air sympa…
Le massacre continue sur mes ailes, ma Puissance est en chute libre et je perds la main neutre de l’Elan suivant. La brèche lumineuse que je voyais se referme et Azog revient faire le malin. Depuis tout à l’heure, le Roi-Sorcier se fait charger par des orques de Gundabad boostés au cor de guerre, et ne fait donc rien de sa vie.
Le match termine mal pour moi : je me ferai broyer sans atteindre le centre ni plus rien faire de notable.
Bilan de la partie : je prends donc un sévère 9-0 : Daïkyu a l’objectif central et un latéral non contesté (5 et 2), puis un point pour la démo et la mort de mon Empereur. Défaite majeure donc, un sérieux plomb dans l’aile de mon classement final qui me fait tristement enterrer tout espoir de perf pour cette fois. Au terme de cette première journée, j’ai le moral au plus bas et la sensation frustrante de ne rien pouvoir faire pour me sortir de ce bourbier. Bien sûr, j’ai commis des erreurs (j’en vois de nouvelles en rédigeant ce rapport également), mais les jets de dés ont visiblement décidé de me faire défaut aux moments importants. Cette dernière partie, je ne savais vraiment pas quoi faire pour arriver à l’emporter, et j’en ressors donc assez perdue et démoralisée, absolument pas dans l’état d’esprit pour casser des bouches le lendemain donc.
Partie 5 : Récupérer l'Artefact vs Carpu
Ayant pris le temps de poser et de relativiser ma mauvaise série de la veille, j’arrive dans un meilleur état pour cette partie. Ce n’est pas le top mais si jamais j’arrache deux victoires, je peux sauver les meubles et faire quand même une première moitié de classement ! En plus, j’ai même récupéré l’Empereur Dragon que Coco avait encore failli oublier, tout va pour le mieux…
C’est donc là que je tombe face à Carpu, qui est loin d’être le noob que j’aurais espéré, sur une map PARFAITE pour jouer Récupérer l’Artefact face à des elfes. En effet, il joue une alliance Numénor-Domaine de Thranduil, avec Legolas, Tauriel, Isildur et un capitaine de Numénor.
La Map a parlé : l’Empereur n’ira jamais au centre, dommage quand on voit tout ce qui s’y joue d’important. Je veille à placer le Roi-Sorcier à proximité de Guritz, primordial ici. En effet, j’ai la première initiative et je Marche, alors pendant que j’avance mes troupes, le Roi-Sorcier va voltiger un peu plus loin jusqu’à tenter de Paralyser le capitaine de Numénor qui a également déclaré sa Marche. Le sort passe, et… est résisté sur un 6. Ma seule ébauche de plan vient d’avorter et je ne sais de nouveau plus comment aborder cela. Les héros elfes vont couper par les bois et être sur la relique en un rien de temps. Je me dis que mon seul espoir pour temporiser l’arrivée de mes troupes est de poser le Roi-Sorcier sur la relique afin de la bloquer à l’aide de son gros c…socle. J’applique donc ce plan.
J’ai la main neutre de l’Elan qui suivra. Je rapproche mes troupes mais il est compliqué d’arriver par les bois sans risquer de bloquer mon Roi-Sorcier. Celui-ci reste campé dans sa clairière et dégomme le cheval d’Isildur au Trait des Ténèbres pour éviter qu’il ne vienne trop meuler mes troupes. Le combat de phalange s’engage, Tauriel et Legolas se mettent à deux sur mon Nazgûl. C’est l’heure de faire une Frappe dantesque, si ça a marché avec le Gardien des Donjons contre l’Empereur ça peut marcher avec un Roi-Sorcier !
Et miracle ! Le Roi-Sorcier fait 6 à sa Frappe, alors que les héros elfes n’atteignent pas le combat 10 ! Il me reste deux points de Puissance, j’ai la bannière de l’Empereur, il n’y a pas de raison que…
Ah. 3 au mieux en trois attaques avec une bannière ? Mais, la probabilité n’était que de, genre, 6%…
Les derniers points de Puissance de mon Roi-Sorcier sauteront avec ses Destins pour péniblement rester en vie alors qu’il recule dans la forêt (bye bye Vol), et je sais qu’à ce stade ce n’est plus sauvable. Les elfes finiront par évacuer mon Nazgûl du point, exploser ma phalange au passage, et se barrer avec la relique dans ma moitié de la table. Carpu ne protège pas son porteur de relique mais je ne parviens pas à faire le sniping du siècle avec mon pisteur orque en fin de game. L’Empereur, lui, se fera encercler et castagner par Isildur et des potes au milieu des lambeaux de ses soldats. La purge est totale une fois encore…
Bilan de la partie : en bonne joueuse de LL Abominations de la Forêt Noire, j’ai désormais la Haine des Elfes. Carpu gagne 10-0 (5 points pour avoir la relique en étant dans mon camp, 2 pour le général tué et 3 pour la Démoralisation), une nouvelle défaite majeure. Selon mon adversaire, j’aurais dû laisser le WK libre et recourir à la magie pour lui faire lâcher la relique une fois qu’il l’aurait déterrée, plutôt que de chercher à l’empêcher de l’avoir… mais bon, c’était mal engagé quand même : un héros elfe avec la relique en train de se balader dans les bois, une galère sans nom pour aller le chercher ! Là pour le coup, entre la résistance sur la Marche, le duel raté et l’association map+matchup, je ne vois vraiment pas comment je pouvais sauver les meubles. Une piste avancée post-tournoi aurait été de mettre l’Empereur au premier rang pour espérer quand même l’amener du côté de la relique et avoir un meilleur contrôle de cette partie du terrain.
Partie 6 : Percée vs Aïra Mornië
Mon tournoi s’achèvera sur un scénario bien plus standard où il faut taper sur son adversaire. Je joue contre Aïra Mornië et sa liste Minas-Rohan. Il a Denethor, Irolas, Ingold, Theodred et Madril. Bon, affronter 50 figurines sur ce genre de scénario, ce n’est jamais drôle mais je décide de déployer mon armée entre une tour et un mur, en plein milieu de la map. Je place d’abord Guritz et l’Empereur vers la droite, lui met ses troupes en face mais pose également Madril et Theodred sur l’objectif de gauche, qui est caché derrière une tour et où je n’ai aucune envie d’aller dépenser des ressources : je vise l’objectif de droite et le sien une fois que j’aurai percé sa ligne.
Le Roi-Sorcier se déploiera toujours dans la zone centrale pour compléter la ligne, et je place cinq soldats dans la tour pour aller menacer de contester l’objectif.
Le Roi-Sorcier a également été placé hors de portée d’Elan de Guritz, car il a des choses à faire de sa partie. En parlant d’Elan, c’est Aïra qui a la main neutre tour 1. Ingold se met contre l’Empereur, comme je m’y attendais, et les combats s’engagent un peu partout. Theodred essaie de me contourner par la gauche pour menacer mon objectif : je me dois de commencer par ça. Je fais une Injonction sur un cavalier qui l’accompagne, le positionne comme ça m’arrange, et viens le chercher avec le Nazgûl pour le projeter dans Theodred. Cela fonctionne au delà de mes espérances, car Theodred perd en plus 1pv dans la chute. Ravi d’avoir jugulé immédiatement cette menace, le Roi-Sorcier revient se poser au centre.
Face à l’Empereur, Ingold Frappe. L’Empereur ne s’embarrasse pas de contre-frapper (2 attaques F4 ne valent pas ma Puissance, à mon sens), gagne même le combat mais ne parvient pas à le blesser.
Second tour, j’ai l’initiative et il fait un Elan que je lui laisse. Tout le monde se charge, rebelote, mais cette fois le Roi-Sorcier entre en jeu. Il tente d’abord une paralysie sur Ingold en un dé, fait 3… je me dis « statistiquement, j’ai intérêt à relancer. Enfin bon tu vas voir, je vais faire 1 ». Raté, je fais deux. Tant pis pour Ingold, mon Roi-Sorcier va plutôt contacter deux juteux rangers du Gondor derrière les lignes adverses : je compte les tuer deux par deux pour faciliter le travail de ma phalange.
Parmi les soldats déployés sur la tour, deux s’étaient approchés du bord pour menacer de sauter dans l’objectif : ils meurent à la flèche et tant pis pour la Défense 6. Le pisteur s’est planqué derrière une fenêtre pour ne pas subir le même sort, les deux derniers surveillent l’escalier. Ça tombe bien, des gardes de la citadelle arrivent au pied de celui-ci pour venir les déloger. Les cavaliers du Rohan, sans leur chef, s’avancent vers mon propre objectif où attendent une demi douzaine de mes figurines. Je ne m’inquiète pas trop.
Suite à un second Combat Héroïque, mon Roi-Sorcier se met en position pour venir projeter dans celui de l’Empereur : un combo que je n’ai encore jamais pu placer. L’Empereur ne pouvant être mis au sol, ça lui permettra de doubler ses attaques sur Ingold et de s’en débarrasser plus vite. Je gagne le combat, je projette comme prévu, le soldat ennemi frappe l’Empereur en pleine tête et il perd un point de Destin, puis son cadavre termine sa course sur un piquier plus loin qui aura la nuque brisée. Encore sonné, l’Empereur se défoule sur Ingold : 3 attaques doublées de sa part, 6 attaques doublées du palanquin…et une seule blessure à peine.
Je n’ai pas la main neutre de l’Elan suivant, mon Roi-Sorcier se fait cliquer mais autrement j’arrive enfin à percer dans sa phalange. À droite, la D7 résiste terriblement bien à mes assauts et je ne prends pas pied sur l’objectif que je convoite. La faute à Ingold qui me force à reculer systématiquement !
Il refait d’ailleurs une Frappe face à l’Empereur, et la réussit. Je me protège derrière ma vouge pour être sûre de le battre si il loupe son 6, peut-être aurais-je dû le taper directement. Mais bon, même quand il est à terre ça marche pas !
Dans la tour à gauche, nous redécouvrons les règles du combat dans un escalier (pour votre culture, celui qui doit reculer en descendant l’escalier a une chance sur deux de glisser et finir au sol) et mes orques tiennent bien le coup. Mon objectif n’est pas en danger du tout, pour le moment tout roule mais je n’ai pas vraiment marqué de points !
Je fais un Elan avec le Roi-Sorcier et j’ai la main neutre, le Nazgûl part seul à l’assaut de l’objectif du fond, jette un Trait des Ténèbres à Denethor qui y résiste et part se cacher plus loin. Madril, qui avait également fait un Elan, court après le Roi-Sorcier avec toutes ses troupes. Je le poursuis avec une dizaine de mes soldats et le combat se recentre donc sur l’objectif d’Aïra. À droite, mes guerriers sont toujours dans le mal et se font encercler et gêner par le décor. On arrive bientôt au dernier tour et malgré les pertes que je lui ai infligées, je n’ai pas percé assez vite pour être dans une position assez satisfaisante. À gauche, Theodred a pied s’occupe de mes péons dans leur tour, qui ont donc été extrêmement rentables.
Dernier tour : il a l’initiative, je fais un Elan avec Guritz pour setup l’Empereur sur un Combat Héroïque : le but est de lui faire ainsi contourner l’objectif de droite pour venir démonter et prendre le contrôle du point. Denethor rate son test de Bravoure et sort naïvement de derrière sa ruine. Reconnaissons-le, c’est un coup de chance pour moi.
Le Combat Héroïque est résolu, et je suis prise d’une furieuse envie de meurtre en constatant que l’Empereur Dragon et son Morannon de compagnie se sont révélés incapables de tuer un simple guerrier de Minas Tirith. Conclusion logique de la série de fails du week-end ? Pas si vite.
Le Roi-Sorcier donne tout : il réussit son refouler et tue Denethor, me permettant encore d’espérer gagner malgré les âneries du chef des Orientaux. Mes soldats aussi font de leur mieux, abattent les ennemis un par un, et quand la poussière de l’affrontement retombe, il est temps de compter le score…
Bilan de la partie : j’ai mon propre objectif (1 pt) et j’ai tué son général (2 pts). Il a toujours son objectif (1 pt), celui de gauche contesté par un de mes soldats venu du front central (1 pt)…et l’objectif de droite contesté par mes troupes (1 pt). C’est donc une égalité 3-3. Tous les regards se tournent vers l’Empereur dragon quand j’apprends qu’en prime, j’ai raté la démo… à une figurine, ne faisant que 25 pertes sur les 50. J’ai tellement la haine que je le blesserais sur du 1+, mais au moins cette partie aura été la plus distrayante de toutes je pense, j’ai eu l’impression de faire de bons moves et de la jouer correctement.
…mais sérieux l’Empereur je le hais.
Bilan du tournoi
Que dire ? Je termine 43ème sur 50, une sacrée contre-perf, surtout si on regarde mon succès au dernier tournoi IRL relaté sur ce blog… Commençons par le positif, les scénarios joués étaient vraiment sympas et j’ai le sentiment d’avoir réussi à accélérer mon rythme de jeu quand il le fallait (baroud d’honneur contre les gobs tour 1 notamment).
J’ai fait mon lot d’erreurs mais je ne sais pas si elles ont été déterminantes (la para sur la bat game 1 est une exception) pour la victoire. La poisse, honnêtement, a été réelle. Je ne peux pas tout lui rejeter dessus, ce n’est pas la bonne méthode pour s’améliorer, mais bon sang que c’est rageant de voir mes héros se rouler par terre alors qu’ils pourraient faire des choses bien, ou de voir la game exploser toute seule sans pouvoir rien y changer.
L’allongement de la durée des parties à 2h15 (WTC-like oblige) a bien éprouvé le Roi-Sorcier, qui manquait fréquemment de Volonté. De façon plus générale, cela a aussi mis en lumière un défaut terrible de la liste : la Puissance. Très rapidement, c’est la Puissance des grosses figurines qui brûle et elles ne tiennent plus la distance. C’est comme ça que je finis plusieurs fois la game sans pouvoir faire de Défense pour l’Empereur par exemple. J’ai longuement discuté de cette débandade avec Ar-Mandô et Shakâ, et il a été suggéré que, bien que solide partout, ma liste manque peut-être d’un vrai point où elle soit totalement à son avantage. En l’état, aucun scénario n’est gagné d’office avec elle, ce qui force à aller chercher les points à chaque fois… et si mes héros ne veulent pas être coopératifs, la liste peine beaucoup plus. Bref, je me retrouve à douter d’une liste à laquelle j’ai consacré six mois d’entraînement, autant dire que ça me fait bien grincer des dents.
Malgré ma déception, je pense que comme tout revers, l’important est de digérer ce tournoi et d’en tirer des améliorations pour la suite. Rédiger ce rapport a d’ailleurs été constructif pour revoir les choses à froid et me forcer à aller dans l’analyse. Ç’aurait été trop simple de dire « ouin j’ai pas eu de chance c’est tout », mais un tournoi c’est une conjonction de facteurs et beaucoup de choses auraient pu se passer différemment. Dans l’idéal, il faut arriver à éviter les situations où un mauvais jet peut tout planter, et ça n’a pas été le cas lors de ce week-end de l’enfer.
Mon parcours qualif s’amorce mal mais je recommence déjà à réfléchir sur mes prochaines listes, et on se retrouvera pour le tournoi de Paris en avril !
Sacré malchance effectivement ! On remarque que l’allongement des parties, tant à empêcher les Nazguls de faire tout ce qu’ils veulent, ce qui peut être une bonne chose pour relancer un peu la méta 😊
Merci pour cet excellent rapport encore très intéressant.
Merci pour ce rapport, courage pour la suite ! 🙂
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